Une journée à l’Hôpital des Enfants

Préparation de la journée
Les deux partenaires se retrouvent dans un local mis à leur disposition pour se préparer. Ils enfilent leurs vêtements de clowns, se maquillent et font quelques exercices d’échauffement corporel et vocal.
Ils échangent sur la dernière journée passée dans l’établissement. Le cahier de bord leur permet de prendre connaissance du compte-rendu de la journée précédente: participants, jeux établis (type, déroulement), ambiance.
Une fois leur nez «chaussé», ils retrouvent leur personnage et quittent le vestiaire pour se rendre dans les services concernés.

Apparition du clown
La porte du vestiaire franchie, le premier terrain de jeu des Hôpiclowns est le couloir. Car chaque espace est une scène potentielle: couloir, escalier, ascenseur, terrasse, chambre, salle commune, salle de bain, armoire, etc. Tout au long de la journée, le jeu clownesque prendra différentes formes au fil des rencontres avec les enfants ou les adultes, leur famille et les membres du personnel responsable.

Arrivée dans un service
Les Hôpiclowns se rendent dans le bureau du personnel responsable pour un moment de transmission durant lequel ils retirent leur nez et quittent leur personnage.
Pendant la transmission, le personnel donne aux Hôpiclowns les informations nécessaires: personnes présentes dans le service, nom, âge, nationalité, état de santé, fatigue, douleurs, présence de la famille, etc.
Les renseignements transmis servent à orienter le jeu des clowns en fonction des besoins de chacun. Une fois la transmission terminée, les clowns remettent leur nez et poursuivent leur route.
Les Hôpiclowns déambulent dans les couloirs, passent de chambre en chambre et dans les espaces communs. La musique et les parades annoncent leur arrivée. Ils ont des trésors dans leur valise: marionnettes, tours de magie, petits instruments de musique et chansons, poudre de perlimpinpin…
Leur irruption est un moment crucial. Tout va très vite, tout est possible: surprise, peur, refus, attente, rire, étonnement.
Les Hôpiclowns reçoivent les réactions suscitées et les intègrent à leur jeu qui débute alors de façon plus ou moins douce ou osée.
Subtilement, les clowns développent des échanges qui reposent essentiellement sur l’improvisation. Chaque présence, évènement, imprévu, objet, bruit ou parole en est un ingrédient susceptible de nourrir l’interaction.

Fin de la journée
Les clowns échangent sur les jeux proposés. La sensibilité et l’écoute de chacun permet de poser de nouveaux enjeux de travail et d’affiner les interventions à venir.
C’est aussi l’occasion de formuler les ressentis et les émotions vécus au cours de la journée.
Enfin, les clowns décrivent dans le cahier de bord les jeux mis en place durant la journée. Cette trace est essentielle pour les partenaires du lendemain.