Extrait de l’interview réalisé par Hélène Beausoleil, responsable des prestations

Pouvez-vous nous raconter votre première rencontre avec les clowns ?
La toute première fois que j’ai rencontré les clowns, je dois avouer que je ne m’en souviens pas. Par la suite, j’ai eu l’impression qu’ils envahissaient parfois l’espace et que ce n’était pas toujours indiqué pour les enfants fraîchement opérés. Ce n’était pas toujours le bon moment ! Je pense particulièrement aux parents car quand les enfants rigolent, c’est tant mieux. Mais les parents n’ont pas toujours les mêmes préoccupations que leurs enfants.

Est-ce qu’il y a un jeu qui vous a marqué ou un souvenir ?
Mon souvenir le plus marquant est celui d’une garde un 31 décembre. Il y avait un travail fou et je n’avais même pas pris le temps de manger, je ne m’étais pas arrêtée.  C’était une journée épuisante, avec beaucoup d’entrées. A un moment donné, en fin de journée, je me trouvais dans un couloir et j’ai vu passer un clown avec des skis aux pieds. Il est passé en chantonnant. Même sans public, il était dans son personnage de clown.

Il a traversé cette entrée en sifflant et ça m’a fait un bien fou ! Ce moment a changé ma journée. En général, je profite bien de la venue des clowns et je peux même rajouter une couche dans l’absurdité.

Votre regard sur l’activité des clowns auprès des enfants.
L’effet est variable en fonction de chaque enfant, de chaque situation, mais il y a toujours un effet et c’est ça qui est important aussi. Plus le duo est léger, moins inquiétant, plus ça permet de créativité. Il y a plus de chances que ça marche, que ça fasse rêver.

Au fil des années les choses ont changé, ont évolué et des compétences se sont mises en place. Les clowns ont appris à travailler avec la sensibilité, ont plus d’adaptabilité aux situations et ont pris en compte le lieu dans lequel ils exerçaient : l’hôpital.

Ils sont plus précis auprès des patients. C’est important que vous soyez en duo. Je pense que le solo serait plus inquiétant pour les enfants. En tous cas, c’est mon sentiment.

Le mot de la fin :
C’est une collaboration très riche entre Hôpiclowns et le département de l’enfant et de l’adolescent. On fera tout pour que les Hôpiclowns continuent à être présents.  Nous travaillons ensemble, chacun contribue au bien-être de l’enfant hospitalisé, on a le même objectif.